Pleins feux sur les marchés

L’écosystème des paiements transfrontaliers subit un changement profond qui est motivé par la feuille de route du G20, les pressions réglementaires et une vague d’innovation provenant des banques, des entreprises de technologies financières et des fournisseurs de réseaux. Au cœur de cette transformation, un esprit de collaboration et de partenariat de plus en plus fort promet d’offrir à la clientèle une expérience de qualité supérieure dans l’envoi et la réception de paiements à l’échelle mondiale.

Lors de la conférence annuelle de BAFT (Bankers Association for Finance and Trade), les chefs de file du secteur, dont Matthew Parker-Jones, premier vice-président, Transactions bancaires mondiales de la Banque Scotia, ont rencontré leurs homologues d’autres pays pour discuter du changement de paradigme dans le domaine des paiements. Les panélistes ont abordé l’intérêt de la clientèle pour des paiements transfrontaliers intégrés, en temps réel et transparents, qui reproduisent la commodité des expériences offertes aux particuliers.

« Nos grandes entreprises clientes voient ce qui est offert aujourd’hui dans le domaine des services aux particuliers – une commodité, une rapidité et une transparence incroyables, notamment la possibilité d’effectuer des paiements à l’aide d’outils comme les portefeuilles numériques –, et le monde des affaires souhaite vivement avoir accès aux mêmes services », souligne M. Parker-Jones.

La course à l’innovation en matière de paiement

Les panélistes ont mentionné l’innovation spectaculaire en cours au sein de leurs organisations, grâce à des partenariats avec des entreprises de technologie financière agiles, surtout dans des régions comme l’Amérique latine et l’Asie, où les systèmes traditionnels posent moins de contraintes. Dans ces régions, les organismes de réglementation favorisent activement un environnement propice à l’innovation en matière de paiements transfrontaliers, car ils reconnaissent que cette innovation a le potentiel de stimuler la croissance économique et l’inclusion financière.

Harmoniser l’écosystème : interopérabilité et normalisation

Dans ce contexte d’innovation localisée, les panélistes ont reconnu la nécessité d’une interopérabilité et d’une normalisation pour éviter la fragmentation et réaliser une véritable transformation mondiale des paiements interentreprises transfrontaliers. La feuille de route du G20 met l’accent sur l’échange de données normalisées et l’interopérabilité des systèmes de paiement afin de réduire les frictions entre les différents systèmes et cadres réglementaires.

Les représentants de Swift et de VISA ont expliqué leurs efforts pour harmoniser les réseaux, notamment l’initiative de Swift en faveur de l’adoption de la norme ISO 20022 et les projets d’infrastructure partagée visant à combler les lacunes dans le traitement des paiements transfrontaliers entre les divers réseaux bancaires individuels.

M. Parker-Jones a fait ressortir l’importance de la normalisation en affirmant que les véritables changements dans les transactions bancaires viendront de la normalisation et de l’expansion, comme le déploiement de la prévalidation, lorsque les services de correspondants bancaires seront tous dans le même écosystème.

Accélérer le changement grâce aux partenariats

Pour accélérer le rythme de la transformation des paiements, les banques et les fournisseurs de réseaux établissent des partenariats et collaborent avec les entreprises de technologies financières. L’approche de la Banque Scotia a été expliquée ainsi par M. Parker-Jones : « Nous créons le canal et le produit, et nous gérons le “premier point de contact” pour notre clientèle, qu’il s’agisse d’une interface de programmation d’applications, d’un portail ou d’un service hôte à hôte. Nous prenons en charge la complexité pour notre clientèle en gérant les différents partenaires en coulisses. »

La voie à suivre : la collaboration pour l’innovation à grande échelle

Les panélistes ont exprimé leur optimisme quant au fait que la collaboration entre les partenaires pour déployer la technologie et normaliser les systèmes permettra au secteur d’atteindre les objectifs ambitieux du G20, de satisfaire aux exigences de conformité réglementaire et de révolutionner les paiements interentreprises transfrontaliers, ce qui améliorera l’expérience utilisateur, réduira les coûts et favorisera l’inclusion financière.

M. Parker-Jones a résumé le rôle des acteurs établis du secteur dans cet environnement dynamique. « La valeur que nous offrons en tant que Banque ne se limite pas aux paiements. Elle comprend également les conseils, la confiance et les services à valeur ajoutée, a-t-il déclaré. Notre stratégie consiste à rester proche de notre clientèle, à accueillir de nouvelles idées et à collaborer avec les autres pour créer la meilleure combinaison de services distinctifs. Nous sommes meilleurs ensemble, en réunissant la communauté mondiale de partenaires et en tirant parti de ces innovations à grande échelle, afin de créer une valeur importante pour notre clientèle partout dans le monde. »

L’innovation collaborative qui préserve la confiance de la clientèle sera la force motrice de la prochaine ère de paiements transfrontaliers; elle redéfinira le secteur et apportera une valeur sans précédent à la clientèle du monde entier. Pour en savoir plus sur la prochaine ère de concurrence dans le domaine des paiements transfrontaliers, regardez l’intégralité de la table ronde sur YouTube.