Charlene Lee et Kim Salti se penchent sur les contraintes des processus liés aux paiements transfrontaliers et discutent des innovations de la norme ISO20022.
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Résumé de l’épisode :
Pour de nombreuses entreprises et de nombreux consommateurs au Canada, l’envoi et la réception, sur une base régulière, de fonds à l’étranger peuvent s’avérer complexes et difficiles. C’est pourquoi la Banque Scotia et de nombreux leaders du secteur des paiements lancent de nouvelles technologies riches en données afin d’améliorer la transparence, de simplifier les processus et d’accélérer les délais de traitement des paiements. Dans cet épisode du balado Le point sur les marchés, Kim Salti, première directrice, Produits de paiement pour entreprises – Amérique du Nord et Charlene Lee, première directrice, Transformation des paiements transfrontaliers discutent des paiements riches en données.
Présentatrice : Vous écoutez le balado Le point sur les marchés de la Banque Scotia. La série de balados Le point sur les marchés fait partie de la série Capital de connaissances. Elle vise à vous présenter les perspectives des leaders et experts des Services bancaires et marchés mondiaux de la Banque Scotia.
Kim Salti : Bonjour à vous. Ici Kim Salti, première directrice, Produits de paiement pour entreprises en Amérique du Nord.
Charlene Lee : Je suis Charlene Lee, première directrice, Transformation des paiements transfrontaliers à la Banque Scotia. Aujourd’hui, nous parlerons de la norme ISO 20022, un format universel pour les messages de paiement de plus en plus répandu partout dans le monde.
Kim Salti : Nous aborderons principalement des contraintes des paiements transfrontaliers et les innovations misant sur la richesse des données qui viendront accélérer les paiements et faciliter la vie de notre clientèle.
Commençons sans plus attendre.
Charlene Lee : Permettez-nous d’abord de récapituler la situation. Tout le monde sait qu’à l’heure actuelle le processus de transfert d’argent d’un pays à un autre est loin d’être parfait. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi il est encore si difficile d’effectuer des opérations transfrontalières aujourd’hui?
Kim Salti : En ce moment, les données qui accompagnent ces paiements manquent d’uniformité. Il n’y a aucune structure. Elles peuvent prendre la forme d’un texte libre et se trouver à différents endroits dans le message. Par exemple, si je vous envoie 100 $ pour une facture que vous m’avez adressée et l’information ne se rend pas, vous ne saurez peut-être pas à quoi correspond le montant reçu. Vous devrez alors le deviner.
Charlene Lee : Effectivement, les gens nous demandent souvent : «Où est mon argent?»
La transparence mondiale et la rapidité des paiements sont donc des points que nous tentons d’améliorer à l’échelle internationale. À mon avis, le deuxième point que vous venez de mentionner (les données) est vraiment important, n’est-ce pas? Quelles sont les bonnes données à joindre à un virement afin d’accélérer le versement de l’argent?
Kim Salti : Laissez-moi vous donner un excellent exemple directement lié à la normalisation par l’ISO. En Inde, il est maintenant obligatoire d’inscrire un code d’objet de paiement. Les paiements qui n’en disposent pas sont rejetés ou retenus.
Parallèlement, la norme ISO prévoit l’ajout d’un champ réservé au code d’objet pour indiquer plus clairement à la clientèle où saisir cette information. Dans certains cas, les gens n’ont rien à saisir. Ils peuvent simplement choisir dans un menu déroulant et le tour est joué! Cet ajout simplifie la vie de tout le monde : les émetteurs, les destinataires, la Bank of India et les organismes de réglementation. Tout le monde est favorable à l’adoption de cette normalisation.
Charlene Lee : Absolument. Vous venez de soulever un autre point intéressant. La norme ISO 20022 permet de saisir les données de manière structurée, sans ambiguïté, pour qu’elles soient interprétées de la même façon, par tout le monde, partout sur la planète.
Permettez-moi de faire une analogie. En réalité, la norme régit plus la communication que les paiements en tant que tels entre les frontières. Faisons une analogie avec le football. Si vous parlez de ce sport à quelqu’un, il s’en fera une idée différente selon sa nationalité. Par exemple, si vous parlez à une personne d’origine européenne, elle pensera probablement au soccer et à Ronaldo. Par contre, si vous parlez à une personne d’origine américaine, elle pensera probablement au Super Bowl et à Tom Brady. La signification n’est pas la même pour tout le monde. C’est le même principe avec les paiements. Comment pouvons-nous faire en sorte qu’un élément ou un point de données soit toujours interprété de la même manière?
La norme vient lever toute ambiguïté en imposant à tout le monde une manière uniforme de saisir les mêmes renseignements et l’objet du paiement.
Kim Salti : Bien sûr, elle permettra aussi de réduire les frais de gestion et possiblement d’éviter certaines indemnités de retard à notre clientèle parce que tout le monde parlera désormais le même langage, comme vous l’avez dit.
Parlant de langage, j’ai fait allusion à la richesse des données plus tôt. Les données sont vraiment au cœur de cette norme, qui a deux objectifs : d’abord, la normalisation des champs à remplir pour effectuer des paiements, qui permet à tout le monde d’être sur la même longueur d’onde, puis l’ajout de champs. Nous pouvons désormais ajouter des renseignements très détaillés sur le motif d’un paiement ou sur l’entité à qui l’acheminer dans le prochain maillon de la chaîne.
Charlene Lee : Dans le contexte des affaires, il suffit de penser au paiement de factures, comme vous l’avez évoqué. Les grandes entreprises doivent souvent envoyer plusieurs paiements pour régler des factures. Vous avez parlé d’économie de coût. Maintenant, au lieu d’envoyer 10 ou 20 paiements différents, grâce à ce format de données, une entreprise pourra envoyer un seul paiement total et utiliser les champs de données qui l’accompagnent pour indiquer précisément toutes les factures auxquelles il s’applique.
De cette façon, l’entreprise émettrice peut facilement effectuer le rapprochement de ses comptes, et, grâce à l’identificateur unique, les destinataires pourront se dire de leur côté : «Oui, j’ai bien reçu l’argent et je sais à quelles factures il s’applique. Je peux déjà le dépenser.»
Toutes les entreprises ont besoin de liquidités pour accomplir leurs activités quotidiennes.
Kim Salti : Tout à fait. De plus, la normalisation des données permettra d’encaisser un paiement dans la forme dans laquelle il a été reçu et de l’acheminer plus rapidement au destinataire final, sans traduction, manipulation, transfert ou autre. Il facilite les affaires à l’échelle internationale pour tout le monde et accélère le processus pour notre clientèle, qui n’a pas à s’inquiéter de son côté.
Vos paiements seront acheminés le plus rapidement possible aux destinataires finaux.
Charlene Lee : L’interopérabilité semble être l’un des avantages de la norme dont nous entendons beaucoup parler, n’est-ce pas? Dans la tête de bien des gens, les paiements transfrontaliers sont associés au réseau SWIFT.
Pourtant, il ne s’agit que d’une voie possible. Pour les virements nationaux, surtout ici au Canada, nous proposons à notre clientèle d’utiliser le service Virement Interac pour entreprises, qui repose sur les mêmes fondements que la norme ISO 20022. Par l’adoption de cette norme, les paiements transfrontaliers se rapprocheront donc des paiements nationaux et seront traités de manière plus directe, permettant aux entreprises d’utiliser leurs liquidités plus rapidement.
Kim Salti : Oui. Pour approfondir l’utilisation rapide des liquidités, j’aimerais ajouter que la retenue de fonds est l’un des plus grands irritants de notre clientèle et que la norme permettra d’atténuer. Vous m’avez payé et j’en ai la preuve. En revanche, tant que je n’aurai pas rapproché le paiement et les factures dans mes livres, rayé le paiement de ma liste, entré les données dans mon système ARP ou mon progiciel de gestion intégré et ainsi de suite, je ne peux pas y toucher.
Cet argent dort. C’est connu : personne, qu’on soit une entreprise ou un particulier, n’aime avoir des liquidités inactives. Nous aimons que notre argent fructifie et nous voulons l’investir dans d’autres projets d’affaires ou des placements pour percevoir des intérêts. En affaires, il n’y a pas de pire ennemi que l’inaction.
Charlene Lee : Vous soulevez un excellent argument pour l’adoption de la norme, qui permettra de grands gains d’efficacité dans les opérations des entreprises.
Kim Salti : Oui, exactement. Au-delà du déroulement des processus pour notre clientèle, l’adoption de la norme apporte aussi des avantages sur le plan de la conformité et de la sécurité.
Pourriez-vous nous en donner un exemple?
Charlene Lee : Excellente question. Je pense que la conformité est l’un des plus importants facteurs pris en compte avant un transfert d’argent transfrontalier. Les gens savent qu’ils doivent se conformer à la vérification des sanctions pour les transferts d’argent transfrontaliers. Nous avons parlé d’accélération des paiements et nous voulons surtout éviter les vérifications inutiles d’un bout à l’autre du processus.
Laissez-moi vous donner un exemple fréquent. Les paiements destinés à Cuba sont toujours retenus et signalés. Pensez à une entreprise spécialisée en plongée sous-marine, «scuba diving» [en anglais] contient «Cuba», tous les paiements contenant ce mot seront retenus d’emblée, sans fondement. La norme ISO 20022 impose la saisie de renseignements dans des champs précis. La mention «Scuba» liée aux activités ou au nom de l’entreprise ne se retrouvera donc jamais dans le champ d’adresse. Les paiements seront uniquement retenus si le mot «Cuba» est entré dans le champ du pays.
Kim Salti : Oui, je suis entièrement d’accord. La nouvelle structure de présentation des données de la norme ISO permettra d’éviter bien des faux positifs. Avez-vous des exemples d’économies de coûts à nous donner?
Charlene Lee : En termes d’économies, il suffit de penser au capital humain nécessaire pour examiner les paiements et vérifier s’il s’agit de signalements justifiés ou de faux positifs, une tâche colossale dans le milieu des opérations entre banques. Pensez aussi aux grandes entreprises qui ont des factures à payer. Les télévirements sont loin d’être une méthode de paiement économique pour elles. La possibilité de faire un seul paiement qui regroupe plusieurs factures grâce à la norme ISO 20022 et à la précision des données peut être grandement avantageuse pour elles. En effet, il est désormais possible d’envoyer un seul paiement, qui regroupe différentes factures et dont la valeur peut atteindre 10 millions de dollars, et d’indiquer chaque facture à laquelle il s’applique pour faciliter les paiements transfrontaliers, tout en sachant exactement à quelles dix factures ce montant total correspond.
Kim Salti : Parlant d’automatisation, l’intelligence artificielle (IA) est devenue une grande alliée. Combinée à toutes ces données structurées et précieuses, l’IA nous offre des possibilités de simplifier encore plus les processus. La correction d’erreurs en est un exemple. En plus des faux positifs dont nous avons parlé tout à l’heure, il arrive souvent que des paiements soient retenus parce que l’entreprise ne sait pas ce qu’est un Business Identifier Code (BIC) ou n’a pas la bonne adresse. L’IA peut être utilisée pour trouver et corriger plus rapidement les erreurs. Elle permet d’éviter bien des interruptions et des interventions manuelles et d’améliorer le traitement direct, au plus grand bonheur de tout le monde.
Utilisée pour la recherche d’erreurs, l’IA peut bien sûr les trouver plus facilement de façon structurée, mais aussi apprendre par l’expérience. Permettez-moi de reprendre l’exemple de la plongée. Si un paiement est retenu à tort le lundi et qu’un autre paiement de la même entité est reçu le mardi, l’IA se souviendra qu’elle ne doit pas s’en soucier parce qu’il vient de la même entité. Elle le laissera passer et évitera à un membre du personnel d’avoir à vérifier que ce n’est pas un paiement envoyé vers Cuba, mais plutôt envoyé aux pros de la plongée.
L’IA peut aussi être mise à profit pour le suivi des opérations.
Comme nous l’avons dit, l’IA peut apprendre par l’expérience. Elle peut modéliser les tendances beaucoup plus facilement qu’avant l’application de la norme parce que, je le répète, les données sont structurées dans un endroit très spécifique à ce qu’elle cherche. Le processus de paiement s’en trouve donc plus fluide, transparent et rapide.
Tout le monde, émetteur comme destinataire, y gagne. Bien sûr, les intermédiaires aussi.
Charlene Lee : En plus d’accélérer le traitement des paiements, la norme peut aider à établir des priorités dans le traitement des paiements. Vous avez parlé du champ du code d’objet de paiement plus tôt dans votre exemple de l’Inde. Je sais que d’autres pays dans le monde envisagent déjà d’autres façons d’en approfondir l’utilisation.
Par exemple, cette année, le Royaume-Uni et la Banque d’Angleterre comptent commencer à utiliser un code d’objet de paiement réservé aux propriétés pour les paiements nationaux. Qu’est-ce que cela signifie concrètement? Pensez aux opérations hypothécaires de nos jours. L’achat d’une maison est une opération où le temps est compté. L’argent doit passer de la banque au compte fiduciaire d’un notaire, puis parfois au compte fiduciaire d’un avocat, avant d’arriver dans les poches du vendeur.
Il y a un certain nombre d’intermédiaires entre les deux, même si le transfert est assez direct. Désormais, les organismes de règlement et les pays sont en mesure de distinguer les paiements liés à des propriétés qui transitent dans l’écosystème. En cas de retenue de fonds, il est donc possible de traiter en priorité ces paiements pour lesquels le temps est un facteur critique.
Kim Salti : Oui, ce point nous ramène à la richesse des données, qui viendront accélérer les processus eux-mêmes, mais aussi complètement révolutionner l’industrie. Les banques pourront cibler plus précisément les besoins et utilisations des fonds. Les personnes qui émettent et reçoivent des paiements y gagneront aussi. L’obtention de renseignements plus précis sur le paiement permet à la personne ou l’entreprise qui le reçoit de faire un suivi plus étroit et, ainsi, de relancer la clientèle en cas de retard de paiement, de ne pas rater les rabais pour paiement anticipé ou d’offrir d’autres avantages à la clientèle grâce à ces données qu’elle peut désormais utiliser pour simplifier ses processus et le rapprochement.
Nous avons répété plusieurs fois que la norme ISO accélère le rapprochement, mais nous n’avons pas expliqué concrètement comment. Beaucoup d’entreprises utilisent des progiciels de gestion intégrés ou Excel, un classique encore très répandu. La conception de ces systèmes est généralement fondée sur le principe que l’on cherche les mêmes renseignements, au même endroit, jour après jour.
Comme les données sont structurées dans des champs à l’intérieur du message même, elles peuvent être intégrées harmonieusement aux progiciels de gestion intégrés ou aux autres processus comptables déjà en place. Tous les renseignements dont la clientèle a besoin sont rassemblés en un seul et même endroit. Il ne lui reste plus qu’à l’intégrer à ses processus en aval.
Nous venons de parler des nombreux avantages de la norme ISO et de la normalisation, mais quand notre clientèle peut-elle s’attendre à commencer à profiter de cette modernisation?
Charlene Lee : Bonne question. La transition se fera sur plusieurs années et il faudra attendre au moins jusqu'en novembre 2025 pour que les banques soient prêtes. La norme ISO 20022 et son format pour les messages de paiement ne datent pas d’hier. Pour être pleinement efficace, ce format doit être adopté à l’échelle internationale. Le réseau SWIFT a donc pris les devants en ce qui concerne les paiements transfrontaliers qui transitent par ses services.
Même si la migration vers la norme ISO 20022 pour les paiements sur le réseau SWIFT ou son adoption devrait être terminée en novembre 2025, ce n’est que la pointe de l’iceberg des innovations et des avantages commerciaux que ce format de paiement nous réserve.
Nous devons penser à l’uniformité et à l’utilisation de chacun des champs de données dans notre secteur à l’échelle nationale comme transfrontalière. Pour que tout le monde parle le même langage, nous devrons réfléchir à certains types de paiements, comme dans le domaine du financement du commerce international, et tous nous entendre sur les éléments de données obligatoires, par exemple, pour un connaissement.
Des lignes directrices devront donc être établies dans le milieu pour garantir que l’entreprise ABC située au Canada envoie, reçoit et interprète les paiements de la même manière qu’une entreprise basée au Royaume-Uni, en Asie ou en Amérique du Sud. Tout le monde doit interpréter les données de la même manière. Cette uniformité sera la clé pour débloquer toutes les innovations complémentaires à la norme ISO 20022.
Kim Salti : Bien dit. Dans le monde des affaires, il est donc l’heure pour les entreprises de faire un petit bilan à l’interne. À quoi ressemblent vos données? Comment les obtenez-vous aujourd’hui? Quels processus pourrez-vous améliorer?
Comment pouvez-vous modifier vos points d’intégration et commencer à vous poser ces questions fondamentales à l’interne? Une fois que tout sera prêt et que les banques auront adhéré à la norme d’ici 2025, les entreprises auront une longueur d’avance et seront prêtes à emboîter le pas.
Charlene Lee : C’est un excellent point. Tout le monde peut faciliter l’échange des données associées aux paiements, pas seulement les banques qui effectuent des opérations entre elles. En tant qu’émetteur, comment pouvez-vous faire en sorte d’arriver à joindre les renseignements supplémentaires requis?
L’adoption de la norme est l’une des grandes priorités de la Banque Scotia. Sachez que votre entreprise aura probablement à faire appel à nous en tant que banque, que ce soit dans un portail en ligne où vous aurez à saisir manuellement vos numéros de facture dans des champs précis ou dans votre propre progiciel de gestion intégré où vous voudrez générer un fichier de paiement à nous envoyer à partir d’un canal d’hôte à hôte, par exemple.
Par le passé, nous avons déjà beaucoup parlé des interfaces de programmation d’applications (API) et de leur utilité pour faciliter les transferts d’argent. Nos API permettent, je le répète, de recueillir les renseignements supplémentaires à fournir. Peu importe la manière dont vous souhaitez nous les transmettre, discutez-en avec les responsables de votre système de trésorerie et de votre progiciel de gestion intégré. Confirmez que vous pouvez générer ce dont vous avez besoin pour nous envoyer les renseignements requis.
D’un autre côté, nous parlons beaucoup de la réception des données. Leur échange sur les réseaux est très commode. Par contre, si une institution financière peut les recevoir, mais ne peut pas les mettre à la disposition de votre entreprise, en quoi vous apportent-elles de la valeur? Nous nous questionnons donc beaucoup sur la manière de présenter ces riches renseignements supplémentaires sur la facturation ou autres à notre clientèle.
Les gens pourraient se connecter à un portail en ligne pour confirmer quelles factures sont associées à un paiement. Ensuite, ils pourraient télécharger un rapport. J’ai parlé tout à l’heure du service Virement Interac pour entreprises, qui suit aussi le format ISO 20022.
Maintenant, les gens pourraient donc, s’ils le souhaitent, télécharger un rapport Excel sur les opérations Virement Interac et les télévirements et l’intégrer dans leurs propres systèmes de rapprochement. Finalement, si je reviens aux API, nous réfléchissons soigneusement à nos prochains investissements dans l’API des soldes et des opérations pour garantir que nous pourrons vous transmettre les bons renseignements. Ainsi, si vous, en tant qu’entreprise, souhaitez les intégrer directement à votre progiciel de gestion intégré, nous sommes prêts à faciliter ce transfert de données.
Kim Salti : Si je résume, nous voulons faciliter la tâche.
Charlene Lee : Exactement.
Kim Salti : Nous voulons alléger le fardeau du processus.
Nous avons analysé les principaux champs, objets et cas d’utilisation. Nous avons décidé d’assumer cette portion du travail afin que la clientèle n’ait qu’à utiliser un menu déroulant pour sélectionner les données que nous avons ajoutées à nos formats de fichier. Nous avons même mis à jour l’API pour alléger la tâche de nos entreprises clientes.
Certaines entreprises plus technologiques veulent des champs précis et étaient prêtes à adopter la norme, alors que d’autres veulent simplement envoyer leurs paiements et n’en ont rien à faire de la norme ISO. Nous avons pensé à tout le monde à tous les niveaux.
Charlene Lee : Exactement. Peu importe comment vous souhaitez interagir avec nous, nous vous faciliterons la tâche et veillerons à ce que vous ayez accès à ces données supplémentaires pour vous aider à simplifier vos propres processus de rapprochement, à toucher plus vite à vos liquidités et à éviter le plus possible les retenues de fonds.
Kim Salti : Tout à fait. Nous avons du pain sur la planche en coulisses pour simplifier les transferts de fonds de la clientèle.
Charlene Lee : Aux yeux de la Banque Scotia, la norme ISO 20022 est donc une initiative internationale coordonnée au cœur de ses activités. Nous collaborons avec tous nos secteurs d’activité à travers le monde, que ce soit en Amérique latine, ici au Canada, en Amérique du Nord, en Europe ou en Asie-Pacifique, pour les préparer à recevoir, à encaisser, mais aussi à envoyer et à faciliter les paiements transfrontaliers.
Ainsi, lorsque des multinationales voudront passer par nous pour effectuer leurs opérations bancaires, peu importe leur lieu d’activité, nous faciliterons pour elles l’accès à ses renseignements détaillés.
Kim Salti : Bien dit. Parlons justement de la préparation de ces multinationales et de notre clientèle en général. Je suppose que les démarches à entreprendre vont varier grandement en fonction de leurs processus actuels.
Certaines entreprises qui ont déjà pris le virage de l’automatisation et qui ont beaucoup de processus en aval seront moins touchées par l’adoption de la norme ISO qu’une PME employant trois personnes qui utilise encore un grand livre papier et qui saisit manuellement ses données dans Excel. La Banque Scotia tient compte de ces possibilités et de l’entre-deux dans tous ses services. Notre personnel est là pour accompagner les entreprises clientes, peu importe le chemin vers la modernisation qu’elles empruntent.
Charlene Lee : Absolument. C’est pourquoi il est grandement important pour nous, en tant qu’institution financière, de prendre soin d’éduquer notre clientèle. Que peut-elle faire pour se préparer aux changements à venir?
Kim Salti : J’en ai parlé brièvement, mais le plus important est de commencer par une analyse à l’interne. Faites un bilan de votre entreprise. Quels genres d’opérations effectuez-vous? Combien de personnes font X? Combien de paiements manuels recevez-vous?
Avez-vous commencé à moderniser certaines structures de base? Ici, je ne parle pas seulement des paiements, mais bien de la modernisation en général dans l’ensemble de l’entreprise. Au cours de cette réflexion, demandez-vous comment vous pouvez mettre en application ce dont Charlene et moi venons de parler. Comment pouvez-vous mettre à profit ces renseignements détaillés et structurés pour simplifier vos processus?
Faites appel à la Banque Scotia. Nous sommes là pour vous aider. Faites appel à vos banques, bien sûr, au fournisseur de votre progiciel de gestion intégré et aux plateformes que vous utilisez pour vos comptes. Ce sont de précieuses sources de renseignements pour vous. Chaque industrie a sa part du gâteau et bénéficie différemment de l’adoption de la norme ISO. Examinez la situation à l’interne et discutez-en avec vos partenaires, le plus tôt sera le mieux.
Charlene Lee : Vous devez aussi vous demander ce qui est le plus important pour vous en tant qu’organisation. Cette préparation est donc un cheminement et une modernisation sur plusieurs années au sein des banques, mais aussi des entreprises de toutes tailles. Lorsque nous abordons ce cheminement à l’interne, nous réfléchissons, du même coup, aux autres changements que nous pouvons apporter pour optimiser et accroître l’automatisation plus tard et avoir plus de temps à consacrer à d’autres activités à plus forte valeur ajoutée.
Kim Salti : Nous disons exactement la même chose à nos entreprises clientes. Vous êtes en pleine modernisation, vous devez changer de fournisseur de progiciel de gestion intégré, vous passez en revue vos processus de ressources humaines, pendant que vous y êtes, prenez le temps d’aborder le sujet de la norme ISO et des renseignements détaillés pour connaître les options possibles et les avantages que vous pourriez en tirer.
Charlene Lee : Ce fut une conversation très instructive, Kim. Merci beaucoup d’avoir parlé avec moi de toutes les possibilités et de tous les avantages qu’apportera ce format pour les messages de paiement détaillé. J’espère que nous aurons l’occasion d’approfondir un autre sujet bientôt.
Kim Salti : Je n’en demande pas moins, Charlene. Au plaisir.
Charlene Lee : Génial.
Kim Salti : Merci.
Présentatrice : Merci d’avoir écouté le balado Le point sur les marchés de la Banque Scotia. N’oubliez pas de suivre l’émission sur votre plateforme de balado préférée. Vous pouvez aussi consulter notre site Web (https://www.gbm.scotiabank.com/fr.html) pour d’autres émissions riches en réflexions.
Kim Salti
Première directrice, Produits de paiement pour entreprises – Amérique du Nord, Transactions bancaires mondiales
Charlene Lee
Première directrice, Transformation des paiements transfrontaliers,
Transactions bancaires mondiales
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