Les questions « Devrais-je siéger à un conseil d’administration? », « Quelle est la différence entre le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif et celui d’un organisme à but lucratif? » et « Comment faire savoir que je souhaite siéger à un conseil d’administration? » sont préoccupantes pour de nombreuses femmes leaders qui envisagent de siéger à un conseil d’administration. C’est pourquoi l’initiative Femmes de la Banque Scotia a récemment tenu une table ronde particulière, intitulée « Tracer sa voie vers le conseil d’administration », dans le cadre du Sommet annuel sur la durabilité et les facteurs ESG organisé par les Services bancaires et marchés mondiaux de la Banque Scotia. Les panélistes ont transmis des connaissances utiles et concrètes afin d’en faire profiter les futures candidates et les membres de conseils d’administration d’organismes à but lucratif et non lucratif qui souhaitent améliorer la diversité de genre au sein de leur conseil.
« Bien que les femmes aient réalisé des progrès notables en accédant à des postes de direction de grandes entreprises et d’organismes à but non lucratif au Canada, il reste encore beaucoup de travail à faire au niveau des conseils d’administration », a remarqué Loretta Marcoccia, vice-présidente à la direction et chef de l’exploitation des Services bancaires et marchés mondiaux de la Banque Scotia. « Avec une moyenne de 30 % de sièges occupés par des femmes aux conseils d’administration, il y a encore beaucoup de place à l’amélioration, d’autant plus que les études indiquent que les conseils d’administration diversifiés sont plus performants sur le plan organisationnel. »
Conseils de femmes qui ont ouvert la voie
Forte de son expérience en tant que membre de la haute direction, membre du conseil d’administration et championne de la haute direction de l’initiative Femmes de la Banque Scotia des Services bancaires et marchés mondiaux, Loretta a posé des questions qui ont trouvé un écho auprès de toutes les personnes qui envisageaient de siéger à un conseil d’administration.
L’auditoire a apprécié les réponses franches des panélistes d’expérience, dont Lindsay Brand, membre du conseil d’administration de True North Commercial REIT et de H&R REIT; Gillian Riley, présidente et chef de la direction de Tangerine; et Julie Walsh, première vice-présidente, Secrétariat général et chef, Gouvernance d’entreprise de la Banque Scotia.
Loretta a demandé aux panélistes de décrire leur propre parcours vers les conseils d’administration et d’énoncer les véritables avantages et défis liés à ce rôle. « Après avoir passé de nombreuses années dans la gestion et bénéficié d’un conseil d’administration solide, je voulais rendre la pareille en tant qu’administratrice et avoir une incidence, à la fois dans la collectivité et dans le secteur immobilier qui me passionne », a répondu Lindsay.
« Il était important pour moi de redonner à la collectivité, en particulier dans les domaines des soins de santé et de l’égalité des genres. J’ai donc cherché à siéger à des conseils d’administration d’hôpitaux pour contrebalancer mon travail en entreprise », a expliqué Gillian. « Plus tard, je me suis jointe à un certain nombre de conseils d’administration d’entreprises, où j’ai mis à profit mon expertise financière, tout en acquérant une perspective qui m’est utile dans mes fonctions actuelles. Toutes ces expériences ont été réellement inspirantes et stimulantes. »
Commentant les avantages et les défis potentiels d’une place au sein d’un conseil d’administration, Julie a expliqué : « Être membre d’un conseil d’administration est un engagement important, mais on peut en retirer beaucoup sur le plan personnel et professionnel et contribuer davantage chaque jour au fur et à mesure que l’on évolue dans ce rôle ».
Julie parle en connaissance de cause, puisqu’elle travaille avec tous les conseils d’administration de la société mère et des filiales de la Banque Scotia et qu’elle dirige le programme de saine gouvernance d’entreprise de l’initiative Femmes de la Banque Scotia, une occasion de perfectionnement unique que la Banque offre à sa clientèle institutionnelle et des grandes entreprises. Grâce à ce programme, les femmes occupant des postes à la haute direction peuvent suivre le curriculum interne bien établi de niveau universitaire de la Banque à l’intention des premières directrices, afin de les aider à siéger à un conseil d’administration d’une entreprise ou à améliorer leur efficacité.
Choisir la bonne occasion
Étant donné les nombreux conseils d’administration qui sont actuellement à la recherche de candidats qualifiés et diversifiés, comment faire pour choisir le plus approprié parmi ceux qui vous intéressent?
« Tout d’abord, vous devez vous assurer que l’organisme vous intéresse vraiment, qu’il répond à vos passions et que vous avez quelque chose de précis à offrir par l’entremise de vos compétences », a déclaré Gillian. « Il faut bien se renseigner, rencontrer le plus grand nombre de personnes possible et savoir dans quoi on s’engage. »
Partageant ce point de vue, Lindsay a précisé : « Pour que l’expérience soit réussie, vous devez déterminer ce que vous pouvez apporter au conseil et ajouter de la valeur. Posez-vous les questions suivantes : “Est-ce que je crois en leur mission?” et “Vais-je rencontrer des gens formidables?” Ensuite, vous devez être consciente du temps que vous pouvez y consacrer et de la façon dont vous pouvez donner le meilleur de vous-même. Beaucoup de choses sont ponctuelles au sein d’un conseil d’administration et s’accélèrent très vite; il faut donc être certaine de pouvoir respecter ses engagements. »
Julie a insisté sur ce point : « Il est important de comprendre ce que l’on vous demande, ce que le conseil d’administration recherche et si cela correspond à ce que vous voulez en retirer. »
Opter pour un organisme à but lucratif ou non lucratif
S’appuyant sur l’expérience diversifiée des membres du panel, Loretta a soulevé la question suivante : « Une personne cherchant à jouer son premier rôle au sein d’un conseil d’administration devrait-elle choisir le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif avant de siéger à celui d’un organisme à but lucratif? »
« Pour moi, faire partie d’un conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif a été un bon moyen de commencer et de trouver ma voix, tout en contribuant à quelque chose de significatif », a répondu Gillian, avant d’ajouter : « Ne vous contentez pas de collecter des fonds pour un organisme à but non lucratif, car vous pouvez apporter au conseil d’administration des compétences et des idées stratégiques très différentes. »
« Il n’y a pas de bon ou de mauvais parcours », a soutenu Lindsay. « Dans mon cas, le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif m’a semblé être un endroit sûr pour commencer, pour pouvoir apporter une contribution et pour prendre confiance en moi. En fin de compte, le rôle est le même, mais les missions sont différentes. Les conseils d’administration des organismes à but non lucratif sont tout aussi importants. »
Julie a insisté sur le fait qu’il ne faut pas non plus penser qu’un poste au sein du conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif est un tremplin vers un poste prestigieux au sein du conseil d’administration d’une entreprise : « Il n’y a pas de progression naturelle de l’un à l’autre. Faire partie du conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif peut être très bénéfique, mais ce n’est qu’un élément parmi d’autres sur votre curriculum vitae. Ce qui compte, ce sont les qualités intangibles que l’on acquiert dans ce rôle et que l’on conserve. »
Compétences à perfectionner
En ce qui concerne les compétences que les conseils d’administration recherchent actuellement, Gillian a expliqué que « les compétences techniques sont certainement le point de départ, qu’elles soient dans les finances, la gestion des risques ou les technologies, mais il y a aussi les compétences en leadership qui vous permettront de réussir au sein d’un conseil d’administration, notamment votre façon de communiquer, votre esprit critique et votre capacité à assimiler une grande quantité d’information. »
Julie a insisté sur le fait que même les personnes ayant un parcours « non traditionnel » devraient envisager de poser leur candidature à un conseil d’administration. « Aujourd’hui, de nombreux conseils d’administration sont confrontés à des défis complexes et recherchent des compétences et des expériences plus variées qu’auparavant. Ils élargissent leurs horizons pour trouver davantage de candidats talentueux, y compris des femmes et des personnes plus jeunes dont l’expérience est pertinente pour l’organisme ou qui peuvent apporter une expertise spécialisée pour compléter un conseil d’administration. »
Comment peut-on trouver ces occasions? Les panélistes ont fait remarquer que bien qu’il existe des agences d’emploi spécialisées qui peuvent mettre en relation les conseils d’administration et les candidats intéressés, les contacts se font le plus souvent grâce au réseau que l’on construit au cours de sa carrière.
Lindsay a raconté son expérience : « Dans mon cas, ce sont les relations que j’ai nouées qui ont été déterminantes. Je suis restée en lien avec des gens, sans autre motivation à l’époque, et cela m’a été très utile plus tard lorsque des contacts m’ont parlé de postes dans des conseils d’administration. Cependant, je connais aussi des femmes qui recherchent délibérément un rôle au sein d’un conseil d’administration, de la même façon qu’elles recherchent un emploi. Cette approche peut également fonctionner. »
« L’initiative Femmes de la Banque Scotia est aussi un excellent moyen de montrer que l’on est intéressée », a ajouté Lindsay, faisant allusion au fait qu’elle y a participé activement et qu’elle a suivi le programme de saine gouvernance d’entreprise. Notamment, les personnes qui ont déjà participé à ce programme peuvent s’inscrire à la base de données de personnes prêtes à siéger à des conseils d’administration de la Banque, un bassin diversifié de hautes dirigeantes qui sont prêtes à occuper des postes au sein de conseils d’administration.
Parcours et avantages nombreux
Quelle que soit la voie empruntée pour siéger à un conseil d’administration, les panélistes ont clairement indiqué que les occasions sont de plus en plus nombreuses et que les femmes qui relèvent le défi peuvent en retirer de nombreux avantages professionnels et personnels.
Loretta a conclu ainsi : « La participation à un conseil d’administration peut vous apporter beaucoup, qu’il s’agisse du sentiment de contribuer à la réussite d’une entreprise ou de l’acquisition de compétences que vous pourrez utiliser dans votre travail. Enfin, qu’une personne souhaite se joindre à un conseil d’administration ou que votre organisme veuille recruter davantage de talents, nous pouvons tous contribuer à faire avancer les choses. Il est impératif de favoriser la diversité, de sorte que les femmes puissent emprunter davantage de voies pour accéder aux conseils d’administration et les améliorer, et pour développer des entreprises véritablement bien gérées. »
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