La cofondatrice et coprésidente d’Elevation Pictures a joué un rôle de premier plan dans l’industrie du cinéma international.
La prise de risque est un thème populaire lors des événements de l’initiative Femmes de la Banque ScotiaMD où les femmes cadres supérieures du Canada décrivent souvent les risques qu’elles ont pris et les obstacles qu’elles ont surmontés pour bâtir une carrière fructueuse.
La discussion du 2 août avec Laurie May, cofondatrice et coprésidente d’Elevation Pictures, a offert une intrigue tout aussi passionnante à un public captivé de dirigeantes actuelles et émergentes.
Le récit de Laurie sur la prise de risque comprenait des scènes du mouvement hollywoodien #MoiAussi, de la gestion de son entreprise cinématographique en pleine pandémie de COVID-19 et de l’organisation de premières pendant les conflits de travail récents. Cependant, Laurie a véritablement conquis la foule lorsqu’elle a conseillé aux femmes d’accepter chaque risque professionnel et d’aller dans le sens du changement, en « esquivant calmement les pierres qu’on vous lance du haut de la montagne », que ce soit dans les collines d’Hollywood ou dans tout autre secteur où les femmes se frayent un chemin.
Soyez ouvertes, la connaissance est votre armure
« Nous devons toutes prendre des risques calculés pour profiter des occasions qui se présentent, et nous pouvons le faire en nous entourant des bonnes personnes qui nous mettront au défi », a déclaré Michelle Khalili, directrice générale et chef, Marchés des capitaux boursiers mondiaux et responsable de l’initiative Femmes de la Banque Scotia pour les Services bancaires et marchés mondiaux (SBMM), en présentant Laurie lors de la rencontre à Toronto.
Laurie a certainement inspiré son public en décrivant sa carrière qui s’étend sur trois décennies. Elle a raconté son parcours qui l’a vue passer d’aspirante journaliste, à avocate de Bay Street, directrice de studio, membre du conseil d’administration du Festival international du film de Toronto et « membre votant de l’Académie des arts et des sciences du cinéma »
Enfin, Laurie est la fondatrice et la directrice d’Elevation Pictures, l’une des plus grandes entreprises cinématographiques indépendantes du Canada, où elle a soutenu des films oscarisés comme Moonlight - L’histoire d’une vie, La baleine et Tout, partout, tout à la fois. Ses réussites ont même mené The Hollywood Reporter à la nommer parmi les « femmes les plus influentes du cinéma international » en 2023.
Comment a-t-elle accompli tout cela, a demandé la modératrice de l’événement, Loretta Marcoccia, vice-présidente à la direction et chef de l’exploitation, Services bancaires et marchés mondiaux, et cadre responsable de l’initiative Femmes de la Banque Scotia pour SBMM.
« Ce n’est pas nécessaire de savoir ce qu’on veut faire quand on sera grand. Il suffit de sortir de chez soi et de faire partie du monde, d’être ouverte aux occasions et de les saisir, a répondu Laurie. Et, si cela ne fonctionne pas vraiment, changez de cap et soyez ouvertes à une autre occasion. J’ai continué à me positionner dans des endroits qui me passionnaient et c’est toujours en parlant aux gens que j’y arrivais. »
Pour Laurie, « être ouverte » signifiait écouter un mentor qui l’a poussée à faire des études de droit, donner un coup de main pour aider de jeunes entreprises cinématographiques à entrer en bourse, passer d’un cabinet d’avocats de premier ordre à un grand studio et, plus tard, cofonder ses propres entreprises.
Mais comment a-t-elle réussi à effectuer ces changements importants et stratégiques? Laurie a admis que cela n’a pas toujours été facile : « Lorsque vous êtes entrepreneur, c’est votre entreprise et vous avez beaucoup de bouches à nourrir, cela représente une grande responsabilité. Pour ma part, je prends toujours le temps d’apprendre des choses, donc je continue à lire, à assister à des conférences et à parler aux gens. La connaissance est mon armure, car plus on apprend, plus on a confiance en soi. »
Elle continue aujourd’hui à mettre en pratique ses compétences en matière de prise de risques lorsqu’elle choisit d’excellents films canadiens avec la collaboration de son équipe, tout en se battant contre les studios internationaux pour obtenir les droits de distribution du « prochain grand film » qui s’inscrira dans l’esprit du temps et saura divertir et enthousiasmer les gens : « Il faut garder en tête qu’il est impossible de toujours frapper un coup de circuit. On ne gagne pas à chaque fois et il n’y a pas de honte à dire ‘‘je ne connais pas la réponse à cette question, je vais vous revenir à ce sujet’’ ».
Esquiver les pierres qu’on vous lance du haut de la montagne
À l’instar d’un bon scénario de film, Laurie décrit les obstacles que les femmes peuvent rencontrer dans leur parcours professionnel. Faisant remarquer que l’industrie du cinéma est un environnement extrêmement compétitif, elle ajoute qu’« il y a eu des hommes qui n’ont pas rendu les choses faciles tout au long de son parcours. Vous pouvez être une femme avec des enfants, des parents et un mari qui ont besoin de vous, et vous escaladez la montagne tout en transportant des pierres. Ensuite, il y a des gens au sommet de la montagne qui vous lancent des pierres. Parfois, on a envie de se dire ‘‘laisse tomber’’ et de rentrer chez soi, mais on ne peut pas se laisser abattre par les obstacles. Vous devez trouver et côtoyer des personnes qui vous tirent vers le haut, car elles auront une grande influence sur votre vie. » Elle remercie les personnes qui l’ont soutenue, notamment son « adorable groupe de femmes au bureau », sa famille, ses collègues de l’industrie qui l’ont encouragée et ses grands partenaires dans l’industrie du cinéma.
Cela a aidé Laurie à passer d’un défi à l’autre, comme diriger son entreprise pendant la pandémie alors que les consommateurs étaient avides de contenu, mais que les cinémas étaient fermés et que les productions étaient au point mort. Elle doit également s’adapter au paysage en pleine évolution des plateformes de distribution, qui changent la donne, et aux réglementations du secteur, tout en essayant d’organiser un festival du film rempli de vedettes alors qu’une grève à Hollywood rend les choses incertaines. « Le monde change à l’heure actuelle, il faut donc faire confiance à son expérience et à son équipe et planifier au mieux avec les renseignements dont on dispose. Puis, il faut être prête à effectuer un changement si cela est nécessaire. »
Ces idées ont certainement trouvé de l’écho auprès des participantes de l’initiative Femmes de la Banque Scotia, qui comprenait des cadres supérieures et des leaders émergentes à la recherche de possibilités de réseautage, d’acquisition de compétences et de soutien, afin de contribuer à leur propre réussite économique et professionnelle.
Mais la conclusion de Laurie a révélé à chacune le véritable secret pour faire avancer sa carrière : « Lorsque ça allait mal, j’avais l’habitude de me renfermer ou de laisser exploser mes sentiments plus tard. Depuis, j’ai appris qu’il est bien plus puissant de rester calme et de se concentrer sur ce que l’on va faire. En restant calme, on peut trouver une solution, même si l’on vous lance de nouvelles pierres du haut de la montagne. »
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